Wall Street a poursuivi son ascension irrésistible jeudi, l'indice vedette Dow Jones
signant son huitième record historique d'affilée et clôturant en hausse
pour la dixième séance consécutive, une première depuis 1996 : l'indice
a gagné 0,58 %. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average
a avancé de 83,86 points, à 14 539,14 points, un niveau jamais vu
auparavant en clôture. Il affiche désormais un gain de près de 11 %
depuis le début de l'année, alors que l'économie américaine reste
convalescente et soumise aux conséquences des coupes budgétaires
automatiques.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a grimpé de 13,81 points, à 3
258,93 points, un nouveau sommet depuis le 7 novembre 2000. L'indice
élargi Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 0,56 % (+ 8,71
points) à 1 563,23 points, frôlant son propre record (1 565,15 points)
franchi le 9 octobre 2007.
Sur une pente ascendante depuis 2009, le marché a accéléré sa progression depuis le début de l'année grâce à la politique monétaire très accommodante de la banque centrale américaine et de bons résultats d'entreprises.
La principale raison de l'enthousiasme des investisseurs jeudi était le
recul des nouvelles inscriptions au chômage dans le pays du 2 au 9
mars, là où les analystes s'attendaient à une hausse. Les autorités ont
recensé le dépôt de 332 000 demandes d'allocations, soit le plus faible
niveau depuis le 19 janvier, quand cet indicateur avait touché un plus
bas en cinq ans.
L'accélération de la hausse des prix à la production en février aux
Etats-Unis, qui a augmenté de 0,7 % par rapport en janvier, sa plus
forte poussée depuis septembre, a aussi participé à la montée des
indices. Pour les observateurs, les craintes du marché sur une nouvelle
crise en Europe après les élections italiennes ou sur l'impact des coupes budgétaires aux Etats-Unis ne se sont pas matérialisées. LEÇONS DE LA CRISE
A l'heure où Wall Street aligne les records, le secrétaire au Trésor américain, Jacob Lew, a assuré ne pas être "inquiet" des risques de formation d'une bulle financière. "Les analyses que j'ai pu voir ne m'ont pas donné de raisons d'être inquiet aujourd'hui, a déclaré M. Lew dans un entretien à la chaîne financière américaine CNBC, tout en appelant à la vigilance. Je
pense que l'une des leçons apprises de 2008 et 2009, c'est que même
quand quelque chose ne pose pas problème, nous devons nous poser des questions." Revenant sur la situation économique aux Etats-Unis, le secrétaire au Trésor appelé à la prudence. "Nous devons bien évidemment faire en sorte que [notre économie] progresse plus vite et crée plus d'emplois",
a-t-il dit. Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est figé au
quatrième trimestre, ne progressant que de 0,1 % en rythme annualisé
après avoir gagné 3,1 % au précédent trimestre.
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